• Penser par soi-même est-ce penser seul ?

     

    Penser par soi-même est-ce penser seul ? .

     

    Sujet de Philosophie n°1

     

     

     

     

     

    La capacité intellectuelle d 'un être humain lui permet de penser et de là d ' affirmer avec raison et conviction qu'il exerce une notion de réflexion . Une étude a démontré que cette capacité de réflexion est diverse mais non appropriée : c ' est l ' Expérience d' Ash . Cette expérience a aboutit sur trois types de réponses : la persuasion , la conviction ou la volonté de ne pas être différent des autres . Cette persuasion , conviction ou influence fait d'une réflexion quelque chose de non certifié et donc de contestable .

     

    Penser seul est-ce penser par soi-même ? . Si penser par soi-même revient à avoir ses propres opinions et ne pas être influencé par les autres alors ne faut-il pas s 'isoler d ' autrui afin de pouvoir construire ses idées ? . Au contraire , si penser par soi-même revient à partager ses idées et ses connaissances et à les réfléchir avec les autres , alors ne faut-il pas affirmer que le partage est un enrichissement de la pensée individuelle ? . Nous étudierons le sens le plus courant , c ' est -à- dire le sens large , que la plupart des personnes attribuent à cette question . Cependant , cette perspective se révélera trop limitée et nous devrons donc partir dans une direction philosophique plus complexe en essayant d ' étayer le sens stricte de la problématique exposée ci – dessus en s ' appuyant sur des éléments de réponses pertinents . Nous verrons dans un premier temps que c 'est en dissociant les sens communs et larges du mot penser que nous parviendrons à mettre un point sur ce qu'est réellement cette activité de penser que l 'ont croit si propre et si facile à nous autres humains alors qu'elle n ' est qu' une partie de mystère dans la vie humaine , avec la pensée commune . Cependant , faire de la pensée une chose philosophique et propre à une seule et unique personne paraîtra un aspect complexe et non réductible au dépassement d'un individu . Nous verrons alors dans un troisième et dernier temps comment cette distinction entre différents types de penser est autant solitaire que en groupe .

     

     

     Nous proposons dans un premier temps d'aborder le sens commun , large , de penser . Nous savons tous que penser signifie un acte de réflexion au sujet d ' affirmations et reposant sur des critiques , des examens approfondis sur ce que l 'ont pense pour pouvoir certifier des faits . Penser seul souligne le fait d ' adopter une fermeture aux autres personnes et de ne fonder des jugements que sur nos propres opinions en se renfermant dans ce que l 'ont peu appelé une bulle de pensée par exemple . La pensée est un acte volontaire consistant à rechercher la vérité sur quelque chose et à en démontrer les principes . Néanmoins , une personne refusant de se soumettre à une pensée de groupe peut devenir Sophiste . C ' est à dire une personne jouant sur les mots et manipulant les raisonnements des autres , de telle sorte que la persuasion en ressortant soit obtenue par l ' effet de celui savant manier la parole et non pas une évidence de la vérité . Penser seul , c ' est d'ordinaire ce que les humains prétendent , imaginant savoir tout ce qu'il est possible de savoir par l ' expression de leurs opinions personnelles dont ils sont certains qu'elles relèvent d 'une pensée individuelle . Il s ' agit ici d'une pure illusion se résumant à une absence de pensée individuelle . Ainsi , ce sens commun revient à avoir une idée et donc d ' effectuer un acte intellectuel sous l 'influence d 'un groupe ou d 'une personne en étant persuader , convaincu , de réfléchir par nous-mêmes : nous croyons donc savoir quelque chose alors qu'en réalité , nous ne savons rien car tout provient de rumeurs , de paroles prononcées par d ' autres personnes . Ce savoir repose donc sur des on-dits : le travail de la réflexion est donc bâclé parce que c' est une autre personne qui pense à notre place ( Sophiste ) . Ceci se confirme avec la vision de Kant dans Réponse à la question : qu'est-ce que les lumières ? : la réflexion et donc la pensée d 'un être humain peut différer selon son entourage , sous la pression d 'un groupe .. cette personne pourra réagir différemment : se laisser influencer , se croire persuader de quelque chose ou suivre une réponse donnée immédiatement pour ne pas se faire différent des autres penseurs . Cette analyse revient dans l ' Expérience d'Ash où durant une même épreuve , facilement accessible à tous , seul vingt – cinq pourcent des sujets n ' ont commis un sans faute contre quatre – vingt – dix – neuf pour cent de sans fautes en temps normales . De plus , quelqu'un ayant tort mais qui persuade une autre personne qu'il a raison se verra attribuer de nombreux suiveurs alors qu'une autre personne ayant raison n ' aura personne car tout le monde la croira en tort : la conscience d 'un être humain est facilement manipulable et peut se trouver être celle de quelqu'un d ' autre . Un homme ne réfléchit donc pas par et pour lui-même mais contre lui-même : il a sans doute un avis différent mais se laisse convaincre par un autre , sa pensée ne lui appartenant pas ou plus .Ainsi , dans la plupart des cas , nous suivons un raisonnement qui nous paraît vrai sans chercher à trouver par nous mêmes des éléments fondés . Pour conclure sur cette première partie , nous pouvons dire qu'avoir un avis personnel et différent des autres nous reclus de la société alors nous ne pensons pas par nous-mêmes et adoptons la vision des autres , leurs réflexions , leurs pensées même si nous n ' avons aucunes preuves que celles-ci sont vraies .

     

     

    Nous allons analysé à présent le sens philosophique de penser . Tout d' abord , ce terme revient à examiner ses propres idées pour en obtenir une conscience claire et être ainsi capable de les exprimer en pensant donc par soi-même . Nous entendons par là adopter une autonomie de pensée , une responsabilité de ce que nous venons d' énoncer . En outre , l 'unique moyen de raisonner d'après le philosophe René Descartes est d ' examiner ses propres idées et non pas d ' adopter celles des autres , ceci est «  l 'unique moyen de la lumière naturelle » . En effet , cette vision philosophique revient à rechercher la vérité par nous-mêmes et donc de ne pas savoir ( ce qui est l 'inverse du sens courant : suivre des opinions déjà faites ) . Dans cette vision de penser , penser revient à rechercher la vérité par nous-mêmes et donc de ne pas savoir ( tandis que c ' est l 'inverse du sens courant :opinions déjà faites ) . C 'est pourquoi , nous pouvons dire que la pensée peut se dire vivante car elle recherche d'elle – même les choses : c ' est en quelque sorte une quête du savoir . Toutefois , l'opinion suggérée par l 'utilisation du premier terme traduit ouvertement des besoins de connaissances se fondant sur l ' obligation de s'interroger pour s 'amener à fonder des pensées . Si bien que l ' être humain pense par lui-même dès l 'instant où il utilise son sens logique ou imaginatif ( par exemple , les rêves sont issus d 'une pensée se basant sur des observations durant la journée , des sentiments profonds ou des réflexions amenant la personne à provoquer son subconscient ) : la personne connaît déjà des choses par ses propres expériences ou par ses propres instincts car il exerce un raisonnement qui l ' amène à se questionner et à répondre à ses questionnements . A supposer que tout le monde ne pense pas la même chose nous pouvons dire que chacun exerce une autonomie de penser et donc une pensée philosophique. Pour illustrer ces propos , nous pouvons nous en remettre au philosophe Bachelard et son texte La formation de l ' esprit scientifique . Dans ce texte , la notion de pensée est tout d' abord de lever ce qui , en nous , fait obstacle à la connaissance ( les opinions ) dans le but de ne garder que des faits fondés . Du fait de se poser des problèmes , de s 'interroger et de ne pas se contenter de réponses immédiates , nous ne faisons pas d ' économie de questionnements et nous ne nous en tenons pas à des apparences . Eventuellement , penser faisant un bon usage de la raison , nous pouvons dire que c'est un parcours vers la vérité élaborer par des outils et des concepts . Enfin , si nous pratiquons nos théories , le résultat parvenu nous conduira à d' autres réflexions et ainsi de suite jusqu'à un total apprentissage des connaissances . Hormis qu'il y est de nombreux textes relatant ce que nous pouvons nommés comme des avis sur les origines de la pensée , nous allons nous en tenir à la conclusion qui est la suivante : le plus souvent le penseur est accompagné par des réflexions faites auparavant et sur des questionnements repoussant les opinions néfastes pour ne garder que des pensées véritables .

     

     

     Nous avons vu précédemment deux types de façon de penser : la pensée au sens commun , celle qui nous conduit à penser par et , ou avec les autres et ne pas atteindre une véritable autonomie de la pensée car nous possédons encore des opinions dont nous ne nous sommes pas encore débarrasser pour atteindre une vraie autonomie . Ensuite , nous avons vu qu'il existait une seconde manière de pensée , celle-ci étant philosophique et demandant à des questionnements et remises en questions perpétuelles dans le but de ne pas suivre les pensées des autres mais celles que nous aurons mises à l ' épreuve et fondées sur des expériences et des concepts pour arriver à mettre en place cette autonomie de pensée qui pourrait être propre à toutes les personnes . La question posée était : penser seul est-ce penser par soi-même ? . Bien sûr , nous pensons depuis notre naissance : nous pensons ceci , nous pensons cela sans être véritablement sûr de ce que nous pensons car nous ne savons pas réellement d ' où vient cette idée à laquelle nous nous sommes identifiés . De plus ,  nous ne pouvons pas vraiment affirmer être l ' auteur réel de cette pensée : si tous les mots que nous utilisons nous ont été appris par la culture , pourtant nous pouvons dès à présent affirmer que nous possédons un langage impressionnant mais qui ne nous appartient pas au propre . Par exemple , nous avons vu que si nous exprimons des idées entendues , nous ne pouvons pas dire que c ' est nous qui avons pensé nous – mêmes car ces idées ne nous appartiennent pas . Ainsi , nous répétons sans aucun doute ce qui nous vient des autres pour faire partit d'un groupe dans le but de nous créer une identité en provoquant l ' attention des autres . C ' est à dire que nous prenons les pensées des autres pour sortir de l ' anonymat pour atteindre un but : être quelqu'un ayant des pensées réfléchies par tous . Notre identité propre ne se fait pas par les idées des autres mais par les nôtres . Quoi qu'il en soit , il n ' en reste pas moins que nous pensons ou du moins que des personnes pensent en nous si nous prenons le terme commun de la chose . Il nous importe à présent de comprendre comment naissent les pensées que nous avons et quelles en sont les portées . Pour cela , nous allons en conclure une seule et unique réponse fondée sur une Pensée propre à nous mêmes .

     

     

     Pour conclure , nous pouvons dire que personne ne peut penser à notre place car personne ne peut se substituer à nous lorsqu'il s' agit de penser . Cependant , certains cas affirment le contraire : les hommes politiques par exemples pensent et décident pour nous tout comme une publicité pense à nos besoins et nous incitent à acheter . Ainsi , certains prétendent penser pour nous et nous pensons parfois nous- mêmes que ces pensées sont les nôtres . Penser par soi- même est alors une tâche , celle de devenir le maître de sa propre pensée . De même que penser par soi-même formule toute une expérience en soi mais ceci est paradoxal puisque si nous sommes d'emblée capables de penser par nous-mêmes , à quoi bon adapter les pensées des autres en se retrouvant ainsi dépendants de leurs pensées…. Penser par soi-même est donc un phénomène de groupe résultant à la confrontation de différentes pensées adverses mais n ' aboutissant pour la plupart des fois à une seule et même pensée qui n ' est pas la nôtre mais que nous croyons être la nôtre . En effet , exclu de tout partage avec les autres , nous ne pouvons pas dire que nous pensons . Par là , nous entendons que prendre véritablement possession de nos aptitudes intellectuelles sont le plus souvent au niveau social : nos premières pensées sont des opinions et donc pas vraiment de vrais pensées personnelles . D'une part parce que donner son assentiment n ' est pas penser , d ' autre part parce que l 'opinion ne détermine pas la pensée . De plus , nous ne pouvons pas penser seul parce que nous avons besoin de l ' accord d 'une autre pensée pour s ' assurer de la vérité des faits énoncés , c ' est à dire opposés deux pensées sur un sujet et les rejoindre pour fondée une vérité . Penser seul n ' est donc pas penser par soi – même au sens où nous ne pouvons pas affirmer pouvoir établir des pensées sur une vérité non prouvée . Penser seul relève d 'une pensée dite renfermée dans le sens où elle n 'est pas confrontée à d ' autres pensées et devient alors une sorte de caricature de l 'esprit . Nous pouvons entendre par là que penser seul revient à penser étroitement sans jamais véritablement parvenir à un fondement concret . Alors penser seul est penser par soi-même dans la mesure où nous faisons un effort personnel grâce à un débat en nous-mêmes qui nous permet de nous questionner mais également d ' échanger des opinions avec les autres pour former notre pensée : nous pensons donc avec les autres mais également avec nous-mêmes . Pour conclure , nous pouvons prendre un texte de Jean Lacroix , Le sens du dialogue qui renvoie à notre thèse exposée : «  L'homme commence par une opinion personnelle , plus ou moins cohérente qu'il dénomme mythe . C ' est le stade de monologue . L 'idée de vérité n ' est pas encore présente ou du moins explicitée . Mais les opinions bientôt se heurtent , le mythe en rencontre d' autres , les monologues s' opposent . Sous une forme ou sous une autre c ' est le triomphe de la violence . Mais il arrive aussi qu'au lieu d 'imposer leurs opinions par la force , les hommes les confrontent , les discutent  » .

     

     


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