• source de vie

    L ' eau est parfois liquide , parfois dure comme de la pierre , de la glace . parfois elle est douce comme de la neige . elle est visible mais ne pèse rien , les nuages . Et parfois elle est totalement invisible .

     

    C' est de la vapeur qui flotte dans le ciel comme l ' âme des morts . 

    Rien au monde n ' est comparable à l ' eau . Sans elle , nous

    mourrons mais elle peut également nous tuer et c ' est pourquoi nous l ' aimons , on ne peut pas sans passer mais on ne peut pas se fier à elle . Malgrés  tout , les humains la chérissent toujours .

     

    Car il fut un temps ou il n ' y avait que de l ' eau sur terre . Elle habite même en nous .

     

    Ce qui est miraculeux avec l ' eau c ' est qu ' elle n ' a pas de fin . Elle est là depuis l ' origine des temps , se contentant de passer de lacs à rivières , d ' océans à nuages , de pluies à flaques , du sol à être humains puis recommence son voyage .

     

    L ' eau avec laquelle on se lave est peut être celle que cléopâtre a bu , celle dans laquelle jésus s ' est baigné . Comment le savoir ? 

     

    Les cieux déversants cette eau nous offrent à chaque fois ces rares moments magiques . L ' eau martelant les toits , abreuvant la terre pour faire des rêches pousses des hautes herbes vertes et luxuriantes .

    Elle tombe même de nos yeux , en fines perles transparentes parfois tellement froide qu ' elle nous glace le sang , ou au contraire tellement chaudes qu ' elle nous brule comme du feu  

    L ' eau est notre source de vie , mais elle est aussi notre péché mortel .


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  • livre d ' or

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  • J'en ai marre d'entendre des Anna partout, j'en ai marre de pleurer, j'en ai marre qu'il me déteste, j'en ai marre de le détester, j'en ai marre de l'aimer, j'en ai marre d'être bizarre, j'en ai marre d'être malade, j'en ai marre de ne rien dire, j'en ai marre d'être triste, j'en ai marre d'entendre des ''courage, Anna '', j'en ai marre d'écouter de la musique triste, j'en ai marre de ne pas sourire, j'en ai marre d'avoir mal et j'en ai marre de faire du mal à tous les personnes auxquelles je tiens.

    C'est bien connu, la petite Anna  reste seule à la récréation, la petite Anna est idiote, la petite Anna peut crever sur le banc, la petite Anna est juste perdue et personne ne la comprend...

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  •  

    mutation génétique

     

     

     

    chapitre un 

     

    Tout le monde a déjà eu l 'impression d ' entendre des voix , des murmures , de sentir des présences complètement improbables qui finalement s ' avéraient ne pas exister . Des hallucinations plus ou moins importantes qui , habituellement , nous faisaient ajuster notre point de vue , nous faisant rendre compte que ce n ' était peut -être que le fruit de notre propre imagination , nous faisant reprendre le cour de notre vie pathétique . Mais il s ' avéra que l 'une de ces personnes atteint d 'hallucinations y cru dur comme fer , ne pouvant se résoudre à admettre que ce n' était que les créations d' un cerveau quelque peu divaguant . Cette personne , vécue alors une vie de peur intense , qu 'elle associa indirectement à la réalité . Elle avait déjà lu un livre de la sorte : le monde des doors . Cet ange aux pieds nus , aux chairs déchiquetées , avançant en laissant des traînées de sang noirs derrière lui , sa traversée agonisante éparpillant le peu de plumes grises qui lui rester , le peu d ' énergie vitale que pouvait encore produire son corps meurtri . Et maintenant , ruby adams , s ' en fichait royalement de cette histoire . 

     

    - NON !!! 

     

    Ce cri sembla réveiller tout le quartier , les maisons furent allumées , certaines personnes sortirent dehors dans des tenues improbables , passant de chemise de nuit , à robe à dentelle , à boxer , en peignoir . Juste pour voir ce qui se tramer devant les Adams . En effet , ce n ' était pas courant de voir , à minuit pile , des voitures de police garées devant la maison de bois , leurs gyrophares tournoyant et illuminant la rue de rouge et de bleu . La femme ayant crier à sans déchirer les poumons se laissa chuter à terre , sa longue robe de chambre se déployant autour d ' elle .  Son mari ne chercha même pas à la remettre sur pied , laissant entrer deux enquêteurs dans la maison , l' air apeuré . Une ambulance , les pompiers grouillant comme une fourmilière , semblaient au bord de l ' explosion , essayant du mieux qu 'ils le pouvaient de repousser le plus gentiment possible les gens qui se bousculaient derrière la bande noir et jaune . Un sauveteur , gordon matin , essayer en vain de réanimer la jeune fille depuis quarante minutes , ses collègues ayant abandonnés l ' idée de lui faire entendre raison . Elle était déjà morte , culbutée comme une poupée de chiffon , sous les roues d 'un camion , d 'ou l 'ivrogne se lamenter , enrager d 'être menotté . La neige ajoutée un grain de blancheur sur la peau déjà translucide de la jeune fille , la faisant paraître aussi grise qu 'un nuage gorgé d ' orage . Ce qu ' elle était de son vivant . Tout était arrivé si vite , que personne n ' avait pu faire le moindre geste . Sa peau normalement légèrement foncée , bronzée était égratignée , son joli manteau blanc déchiqueter , son écharpe blanche souillée et déroulée comme un ruban au milieu de la chaussée , son bonnet envolé dans un tas de feuilles mais elle avait toujours garder sa vieille habitude de sortir en jean noir et chemise à carreaux rouge et blanc , il ne rester qu 'une converse à ses pieds , allait savoir ou se trouver la deuxième . Ses doigts avaient changés contre une triste couleur violette , sans gants , elle avait dû être gelée pensais sa mère , karen . Ses paupières étaient clauses , sa bouche entrouverte sans un seul petit souffle , du sang couler derrière sa tête , se mêlant à sa longue chevelure couleur de blé . A peine les gens disperser aux coins des rues par des balourds en uniformes , que la voiture mortuaire emportée déjà le corps de la jeune fille , sans se douter un seul instant qu ' elle n ' était pas réellement là-dedans . Elle était sur le bas côté , regardant le sang sur le sol , zieutant un policier ramasser son iphone briser , son bonnet qu 'il fourra dans une pochette plastique . Elle regarda à nouveau sa peau , blanche , égratignée et , passant son doigt dessus , vit avec horreur que le cauchemar ne faisait que commencer . Il était passer au travers . 

     

    chapitre deux 

    Le huit décembre mille neuf cent quatre vingt dix neuf , à minuit dix , une jeune fille se réveille en sursaut dans une des maisons de hills avenue . Une sensation vive , pénétrante , s ' étire le long de sa colonne vertébrale et fait trembler ses mains . Elle allume la lampe de chevet pour jeter un oeil sur son avant - bras . Un énorme bleu apparaît dans la faible lumière . C ' est la sixième fois . Six fois qu ' elle se réveille avec des hématomes sur le corps , qu ' elle entend la voix d 'un jeune homme qui lui hurle plus qu 'il ne lui parle , à l ' oreille de ne jamais faire confiance aux humains . Qu ' elle doit l ' écouter et que tout ira bien . Mais , il ne la laisse pas dormir pour autant . Lorsqu ' elle se réveille au beau milieu de son discours , il l ' empoigne , tellement fort qu 'il en laisse une marque . Comme cette nuit- là . Personne ^pou  l ' écouter . Pas même la fois ou elle leur assura , leur montrant son poignet bleuté , qu ' elle entendait des voix . Même ses parents la prenaient pour une pauvre folle . Tout simplement : folle , folle à lier . Une sorcière à jeter sur un bûcher . La voix résonne encore dans la pièce tandis qu ' elle se prépare à partir en cours . Elle joue avec son imagination ; un souffle lent et cadencé qui débite sans relâche son prénom : RUBY . Elle se stoppe quelques instants pour voir son reflet dans le miroir briser . Ses yeux verts sont striés de petites veines rouges qui dévorent ses paupières , ses cheveux de blé ne sont plus qu enchevêtrement de mèches aux pointes peintes en roses pimpants . Folie de ses dix - huit ans . Elle soupire , grimace en voyant une buée recouvrir le verre , venant d 'un endroit inconnu , et se dirige d 'un pas rapide , fuyant , vers la porte . Elle réalisa soudain que ce n ' était pas une si bonne idée que cela de quitter la maison familiale pour cohabiter avec des âmes errantes , qui au bout de plusieurs années lui paraissaient être de simples colocataires tous plus charmants les uns des autres . 

     

    Le moteur de la vielle renaud émet une toux caverneuse avant de caler en plein milieu du parking du campus . Le pot déchappement laisse échapper un nuage de fumée noire qui enveloppe le pare brise arrière et prend assaut sur le groupe de vélo abandonner contre un mur de brique tagué . La jeune fille en descend , collant comme toujours une épaule contre la portière de façon à la verrouiller avant de s ' éloigner du tas de ferraille abondant en éjections de gazole . Un jeune homme , vêtu d 'un bermuda , d 'un vieux t-shirt ACDC , ses boucles brunes dansant devant ses yeux gris la rejoignit , une montagne de dossier dans les bras . Kayten shieffer , avait toujours été à ses basques depuis qu 'elle avait été promu au poste de rédactrice du journal du lycée . Il brillait par son intelligence , sa bienveillance , sa magnifique stature d ' appolon et , il faut bien l ' avouer un jour ou l ' autre , sa gaucherie . 

     

    - Je t ' ai entendu arriver ! 

    - tu as lu l ' article ? 

     

    Règle numéro une : détourner l ' attention que procurait un vieux tacos , règle numéro deux du savoir vivre : ne plus jamais regarder dans son sac à main pour y mettre sa clé de voiture au risque d 'y retrouver une bombe de désodorisant pour toilettes . Elle n ' eut pas le temps de se demander comment l 'objet avait fais son apparition là - dedans , que kayten commencer un monologue qu ' elle suivait d 'une oreille distraite tandis qu 'ils s ' aventurer dans les couloirs sous l 'oeil pervers et moqueurs des autres . 

     

    - théodore remond , un agriculture s ' est fais agresser dans sa vieille ferme , il reste plus rien après un incendie étrange déclarer aux alentours de deux heures du matin !   

     

    Un garçon pointa son moignon dans leur direction , son regard vitreux grésillant comme une vieille ampoule . Elle évita son regard .

     

    - tu veux y faire un tour c ' est cela ? 

    - tu as tout compris ruby !

    - je comprend d ' ailleurs trop de choses que je ne devrais pas 

    - de quoi ? 

    - rien 

    L ' atrophié venait de disparaître 

     

                                                                                                    chapitre trois 

     

    La voiture peina à démarrer , semblant déclarer forfait à la canicule  . Ruby eu beau avoir tourner la clef de contact pour la douzième fois au moins , qu ' elle ne broncha pas du moindre petit centimètre . Puis , le moteur émit un râle , émettant un nuage noir familier pendant tout le voyage dans le centre ville jusqu'à une rue entre une friperie et une boulangerie dans laquelle elle s ' engagea , se garant du mieux qu ' elle put contre le mur , faute de place . Un vrai cul de sac empestant l ' urine humain et animal . Elle se dépêcha de quitter ce coupe gorge . Cet endroit ou une personne avait été retrouver égorgée . Cette même femme , prostituée qui plus est , se trouver encore adossé contre la poubelle , sa tenue se rapprochant de ce qu 'il sembler être les années cinquante . Son regard triste et embué se dirigea vers la jeune fille qui la fixer du coin des prunelles tout en remontant son sac sur ses maigres épaules . 

     

    - le laissez pas me tuer 

     

    Un murmure , une complainte qu ' elle ne cesser de répéter sans cesse comme un bruit de fond énervant . Cette femme n' arriver que à chuchoter ce qu 'elle avait dû hurler il y a des années . Ruby passa devant elle sans lui adresser un seul regard . Après un maigre repas , elle se glissa dans son lit en sachant qu ' elle ne trouverait jamais le sommeil . Un son provenant du dehors , sa tête se dirigeant instinctivement du côté fenêtre , elle vit une ombre se dresser , à quatre pattes sur le rebord de la baie vitrée . Elle avait l ' habitude .Le regard brûlant du fantôme lui grilla les poumons , l ' empêchant de crier de déguerpir , de lui laisser au moins , ne serait - ce qu 'une unique fois , l ' occasion de s ' endormir . Son coeur battait à lui en arracher la cage thoracique .

     

     

    - Ruby ..aide nous ...

     

    Puis , il disparu , en un nuage de fumée rance , d 'une étrange couleur blafarde . 

     

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    Les ombres encapuchonnées s ' enfuyaient comme des feu - follets à travers la forêt , elles se comptaient à une dizaine d ' intrus environ . Leurs souffles chauds sortaient de leurs bouches , en contraste avec le temps froid et la neige qui tombait du ciel par gros flocons . Les cris d ' autres personnes , enrobés d ' armures , se firent entendre , les faisceaux des lampes et des torches traçant des courbes lumineuses sur les dos courbaient par l' effort de leurs proies . Plus loin , la sirène se mit à hurler , un hurlement qui faillit leur arracher un gémissement de douleur . L 'un des masqués poussa une silhouette menue devant lui , dans une veine tentative de protection . Ils avaient lâcher des chiens , ils le savaient pour voir les hommes s ' écroulaient en masses sur le sol blancs , les aboiements féroces de bêtes enragées faisant trembler le sol sous leurs pieds . Mais , malgrés le brouillard épais , la grille de sortie était bel et bien visible à moins d ' un kilomètre de là . 

     

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    - maître coin !!! 

    Un homme , vêtu d ' une robe de chambre dévoilant des jambes de poulet fit soudain irruption dans les appartements de son aîné . La lumière du couloir aveugla instantanément le viel homme .

    - on a un gros problème !! 

    Beetee coin se releva lentement , toujours à moitié endormi , assommé par les calmants qu 'il prenait toujours avant de se coucher , affrontant une nuit remplie de tristesse . Il passa une main  semée de veine énorme et bleu dans ses cheveux gris . 

    - quoi encore jet ? 

    - les ...sujets se sont échappés !! 

    L' homme se redressa , se débarrassa de ses draps aux motifs canard jaune et chaussa ses pantoufles de laines . Il ne semblait pas surpris car c ' est d ' un geste lent qu 'il alluma la petite lampe sur sa table de nuit . Il frotta ses reins endoloris  , réchauffa ses mains au flammes de la bougie que tenait son cadet , un jeune gringalet roux au visage disparaissant sous les tâches de rousseur . 

    - et ou sont - ils ? 

    - ils se dirigent vers la sortie 

    Le soixantenaire leva ses yeux usés par l ' âge du côté de la vitre , fixant la nuit sombre et lugubre , les flocons se transformant en larmes fraîches le longs des parois de verres puis esquissa un mince sourire , faisant resortir les pattes d ' oie aux coins de ses vieilles lèvres . 

    - ils ne sont donc pas encore hors jeu 

    Jet hocha la tête , son coeur battant la chamade , terrifié à l 'idée d 'une rébellion dans l ' enceinte même de la capitale . 

    - ce ne sont que des amateurs , allez vous recouchez 

    - mais ...

    Beetee lui fit signe de sortir , ce qu 'il fit , se dirigea vers la porte de sortie . Il cru entendre les chiens cesser d ' aboyer . De son côté , une jeune fille se réveilla en sueur , les larmes s' égaillant sur son visage , ses yeux répondant à l' appel de la pluie sur le toit . 

     

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    - Blaise !!!

    Un hurlement mêlant peur et agonie attira le regard d 'un fuyard . Une jeune fille à lunettes venait de se faire prendre une jambe par un colosse brun . Une montée d ' adrénaline l ' empêcha de sauver son amie , et le poussa à courir plus vite , les cris devenant de plus en plus aigu le poursuivi encore . Comme si le chien , même après avoir attrapé sa proie , la chauffant à sang , ne voulait plus la lâcher , même si il n ' y avait aucun risque pour elle de partir . Babie hurla une nouvelle fois lorsque les crocs voulurent arrachés le muscle touché . 

    - Blaise !!!! !!!

    C ' était devenu un rugissement à présent . Mais le jeune homme était trop près du but pour faire demi - tour . Puis , il n ' y eu plus rien , il eut presque l ' impression d ' entendre le dernier souffle de babie . Sa gorge se resserra , les larmes se mirent à courir le long de ses joues crasseuses . Une balle siffla près de sa cheville . Une autre troua un tas de neige à quelques pas de lui puis un poids l ' écrasa au sol . Une arme se posa sur sa nuque . 

    - bouge plus sale gosse 

    - blaise !!! jordane !! vous êtes ou ? !!! 

    Agathe . Il essaya de la discerner dans la nuit mais le paysage blanc devenait de plus en plus noir et les bruits , les paroles n ' étaient plus que des échos lointains . Cette fois , ses yeux se fermèrent et il décida de cesser de lutter . 

     

     

     

    chapitre quatre 

     

    Ruby , lampe de poche à la main , resserra sa robe de chambre autour d ' elle . Elle venait de prendre la direction du lieu de l ' incendie décrit par son ami le matin même . L ' odeur de brûlé empestait à des kilomètres à la ronde . Le genre de puanteur malsaine qu ' elle sentait lui prédit que quelque chose c ' était passé ici . Elle se pencha , plongea ses doigts dans la terre , les ressortant recouvert de rouge . Du sang séché . La pénombre et le silence rendait l ' endroit effrayant . Un frisson en témoigna en dévalant le long de sa colonne vertébrale , giclant comme un jet d ' eau froide . 

    - arrête toi 

    Son hurlement se déchira quelques instant dans l ' air avant qu  ' elle ne plaque ses mains rougies sur sa bouche et arpente des yeux les alentours . Il se posa sur un garçon de son âge , aux yeux noisettes , aux cheveux bruns emmêlés , au visage beau mais griffé , des vêtements déchiquetés comme s 'il était passer sous un rouleau compresseur . Elle remarqua des cernes bleutés autour de ses paupières . A la lueur de la lampe , elle laissa échapper une grimace face à sa peau meurtri et rouge .  

    - qui est tu ? qu est ce que tu me veux ? 

    Il avait des yeux verts envoûtants , le genre de regard auquel on ne peut jamais se détacher , le regard qui vous brûle de l 'intérieur comme une vulgaire brassée d ' herbe  . 

    - ils te recherchent , il faut impérativement que tu mette les voiles de ce maudit village !!

    - qui ?  qui me recherche ? 

    Le jeune homme balaya du regard les alentours , secouant énergétiquement ses cheveux . Un souffle froid fit s ' élever les feuilles , ruby dû poster ses bras devant son visage pour échapper à leur attaque , le ciel se gorgea d ' eau et des torrents glacé se mirent  à lui caresser le dos . Une main se dirigea vers elle , elle n ' eu pas le moindre temps de reculer que le membre commença à se dissiper en un monceau de bulle bleu . 

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    - blaise !! réveille toi bordel ! 

    C ' était suffisant pour que le jeune homme redresse la tête , secoué et tremblant .  Il fusilla une dernière fois la grille qu ' il n ' atteindrais jamais . Un jour . Encore . Il restait de nouveau  là à espérer qu 'un jour l 'un d ' eux y arrive .

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    Elle ne cessait de grelotter , de remonter son fin tricot sur ses frêles épaules , essayant en vain de chasser le froid mordant de la nuit et de l ' étrange visite du garçon inconnu . Les lumières que diffusaient les quelques poteaux semblaient de pauvres lampes de poches face au éclats lumineux jaunes des phares d 'une voiture qui se rapprochaient dangereusement d ' elle . Plissant les yeux , elle jeta de fréquents coup d 'oeil derrière son dos , écoutant le ronronnement dangereusement proche de la voiture . C ' est de ce fait qu ' elle heurta un parterre de fleur à l ' entrée d 'une maison et échoua sur le bas côté de la route comme une pauvre loque . Les lumières incandescente se firent de plus en plus pertinentes , pour finir par lui agresser les yeux de leurs immensité rougeâtre . Il s ' agit d 'une BMW grise , quelque peu éraflée du côté de la portière avant du chauffeur , juste dans le coin de la porte , une fissure d ' au moins dix centimètres . Puis elle remarqua une silhouette emmitouflée dans un manteau étrange , sorte de longue cape redresser à l ' endroit du cou , cachant l ' extrémité du nez . Elle ne distinguer néanmoins aucun trait de visage , juste une pomme d ' adam se soulever et se relever au fur et à mesure qu 'il la détailler d 'un regard inconnu . Une porte à sa gauche s 'ouvrit , laissant un homme charger d 'un sac poubelle surgir à quelques centimètres de sa tête , la regardant comme une fille sortie tout droit d 'une autre planète . 

     

    - fichu lumière , même pas capable d ' éclairer clairement ! 

     

    Il laissa chuter lourdement son fardeau sur le sol et reprit le chemin inverse , se drapant dans son vieux peignoir dédié à barcelone . La porte d ' entrée claqua , sous les yeux stupéfiés de la jeune fille .  Cet homme n ' avait pas vu la voiture . Ni les lumières des phares . Rien . Et elle réalisa soudain : il ne l ' avait pas vu non plus , il avait même failli lui marcher dessus. La voiture se remit en mouvement , traçant un sillon fumeux et disparu comme elle était venu : étrangement . Ruby se releva , se mit à courir comme si sa vie elle - même en dépendait , et pourtant , au détour de sa ruelle , elle stoppa : la femme était toujours là . Mais , les rires , les silhouettes , que l 'ont pouvait apercevoir dans la maison , n ' était en aucun cas la présence de Ruby Adams . Son corps chuta sur le macadam . 

     

     

     

    chapitre cinq 

     

    Une nuit , dans le froid , le dos appuyer contre un mur de brique rouge , elle ne vit pas le temps passer , trop occuper à remuer ciel et terre pour comprendre ce qu 'il lui était arriver . Mais elle n ' y arriver pas . Et elle douta d 'y arriver un jour . Le soleil pointa à l ' horizon , le fantôme de la fille des années soixante se mit à pleurer , demandant de l ' aide , que Ruby n 'y apportera jamais . Car elle avait compris maintenant d 'ou venait les choses qu 'elle ne connaissait pas qui traînait dans l ' appartement , tout ces sons , ces paroles qui la hanter ...elle n ' était  personne, et personne ne la voyait . Elle était morte , elle était étendue sur le sol , son écharpe la décorant tristement .  Les personnes se mirent à sortir . Elle se dirigea prestement vers une vieille dame qui sortait du bâtiment . En s ' approchant , elle vit que les yeux de la sexagénaire était bordés de larmes fraîches ou séchées , tenant dans ses mains tremblantes et ridées , un mouchoir en tissu froissé . 

     

    - helen ? est - ce que tu me voit ? 

     

    Mais elle ne lui jeta aucun regard , c ' était comme si le son de la voix de la jeune fille n ' atteignait pas les oreilles de la vieille femme . Helen avança , un froid intense prit d ' assaut la lycéenne lorsque la vieille femme la traversa pour répondre à l ' appel d 'un trottoir . Alors , Ruby se mit en marche  . S ' arrêtant devant la vitrine de son café préféré , elle se lécha les lèvres à l ' odeur . Mais , dans le verre , là ou elle avait poser quelques secondes la main , elle ne voyait aucun reflet d ' elle , ni même la tâche de sa main contre la gelée . Rien , elle avait complètement disparue . 

     

    - bizarre n ' est - ce pas ? 

     

    Elle se retourna en sursaut , manqua de percuter la jeune femme en robe à pois , une d 'un style que personne ne porterait aujourd'hui , la femme de la ruelle . Elle pouvait la distinguer nettement cette fois - ci . Longea la crinière brune relever par un bandeau rouge , glissa dans les iris noisettes tachetés de verts , lorgna le visage fin et décoré de tâche de son , parcouru les lèvres fines et claires , la silhouette fine , et finit sa tâche de nouveau sur la bouche qui venait de prononcer ces paroles . Une main nacrée se présenta à elle . Et l 'improbable arriva . 

     

    - je suis caroline Adams , ton arrière arrière  grande tante . Assassinée par ton propre arrière  arrière grand père jocelyn Adams 

     

    - je ....

     

    - tu est parfaitement morte ma fille 

     

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